L’évolution des compétences dans les métiers du paysage face aux enjeux environnementaux

Peut-on vraiment imaginer le futur sans penser à la nature qui nous entoure ? Face au changement climatique, aux vagues de chaleur ou au besoin de respirer mieux en ville, les espaces verts deviennent indispensables, même en ville ! Derrière chaque coin de verdure, il y a des professionnels qui aménagent, entretiennent et réinventent ces lieux fréquentés quotidiennement. Leurs gestes évoluent et leurs compétences aussi. Puisque les enjeux changent, ces métiers s’adaptent pour construire un futur plus durable pour tous.

Selon une enquête menée par Fertilidée en 2024 auprès de 260 maires, élus et agents municipaux, l’implication actuelle des communes en faveur de la transition écologique est estimée à 6,7 sur 10, mais ils aspirent à atteindre un niveau d’engagement supérieur de 8,6 sur 10. Pour y parvenir, il faut impérativement des femmes et des hommes formés sur le terrain.

Comprendre un sol, choisir la bonne plante, préserver l’eau, respecter la biodiversité… Tout cela fait désormais partie du quotidien de ces professionnels qui œuvrent pour améliorer nos paysages. Chez idverde, cette transformation verte est déjà en cours et elle est engagée par les équipes, soutenue par l’encadrement et intégrée dans les chantiers, les outils et les formations !

Zoom sur l’évolution des compétences dans les métiers du paysage. Pourquoi changent-elles, comment s’adaptent-elles aux enjeux environnementaux et comment nous accompagnons celles et ceux qui participent à cette transition.

La nature change : place aux nouveaux enjeux environnementaux

Il suffit d’observer un paysage aujourd’hui pour prendre conscience des bouleversements en cours. Certaines plantes réagissent plus vite aux fortes chaleurs, les périodes sèches se prolongent et certains végétaux s’adaptent moins bien qu’avant. Ces changements nécessitent  de repenser les pratiques, dans les bureaux et sur les chantiers.

Le changement climatique n’est plus une prévision lointaine, c’est une réalité. Les professionnels en tiennent compte à chaque étape, en observant, en testant et en ajustant. Ils repensent les choix de végétaux, l’usage de l’eau, les manières d’aménager pour répondre aux conditions d’aujourd’hui… et préparer celles de demain !

Heureusement, ces nouvelles conditions ne freinent pas les travaux des équipes du paysage, au contraire ! Elles donnent encore plus de sens à leur travail, que ce soit dans la phase de conception ou sur le terrain, chaque projet est une réponse aux défis environnementaux. Créer un îlot de fraîcheur, planter une haie pour attirer la biodiversité, laisser l’eau s’infiltrer plutôt que ruisseler : ce sont des gestes simples, mais utiles.

Pour cela, les équipes doivent être préparées, il faut savoir s’adapter, réfléchir, se poser les bonnes questions. C’est ce qui rend ces métiers aussi vivants : ils évoluent au même rythme que la nature qui les entoure.

Ce qui a changé sur le terrain

Le climat évolue, et cela pousse les équipes à revoir certaines de leurs habitudes. C’est également une bonne occasion d’adapter les pratiques à ce qui fonctionne vraiment.

Les périodes de plantation ne tombent plus toujours au bon moment. Certaines plantes fragiles supportent mal les fortes chaleurs. L’eau quant à elle, doit être utilisée avec précaution . L’arrosage, par exemple, demande désormais une vraie réflexion. Il ne suffit plus d’arroser par habitude, il faut prévoir, ajuster et parfois voire souvent limiter. C’est dès la conception d’un espace qu’il faut penser à ces questions. Choisir la bonne plante, au bon endroit, au bon moment : c’est ce qui permet à un aménagement de tenir dans le temps.

Les sols aussi méritent qu’on leur accorde un peu plus d’attention. Un sol bien pensé, c’est un sol qui respire, qui retient l’eau quand il faut et qui aide les plantes à s’installer durablement. C’est pour ça que la désimperméabilisation gagne du terrain : enlever le béton pour laisser place à des revêtements poreux ou à de la terre permet à l’eau de s’infiltrer naturellement, plutôt que de ruisseler inutilement.

La biodiversité devient elle aussi une question cruciale sur chacun de nos projets. Lorsqu’ils sont conçus avec attention, les éléments les plus simples du paysage peuvent accueillir la faune, nourrir les pollinisateurs et renforcer les équilibres naturels. Aujourd’hui, tout est fait pour que l’aménagement soit à la fois utile, agréable à vivre et bénéfique pour l’environnement. Ce réflexe-là, les professionnels l’intègrent de plus en plus naturellement dans leur façon de travailler.

Ces petites évolutions, parfois discrètes, montrent à quel point les métiers du paysage avancent avec leur temps. Ils suivent le rythme de la nature, s’ajustent au terrain et exigent d’être plus attentif sur chaque projet. C’est justement dans ces gestes du quotidien que se construit une nouvelle façon de faire plus responsable et plus durable.

De nouvelles attentes et de nouvelles expertises

Imaginer, planter, entretenir, aménager… Les gestes restent les mêmes, mais ce qu’on en attend derrière a évolué. Les métiers du paysage vont désormais bien au-delà de l’exécution : ils demandent un vrai sens de l’analyse, une vision d’ensemble, et des compétences techniques de plus en plus fines.

Savoir comprendre un sol, anticiper les besoins en eau ou encore choisir une plante adaptée au climat du site… Tout cela fait désormais partie du quotidien de ces professionnels qui s’impliquent pour la nature. Ces savoirs permettent de prendre les bonnes décisions dès le départ et d’assurer la pérennité de l’aménagement sur le long terme.

Il ne s’agit plus uniquement d’appliquer un plan, mais de comprendre les enjeux, de réfléchir aux bonnes solutions, et de s’adapter quand c’est nécessaire. Pour cela, il faut rester curieux, attentif et prêt à apprendre. Cette évolution donne encore plus de sens au travail de ces experts. Elle attire de nouveaux profils mais valorise aussi les professionnels déjà en poste, qui font évoluer leurs pratiques avec motivation et engagement.

Ce qui change aussi, c’est la manière d’aborder le métier. Les professionnels du paysage ne travaillent de manière isolée, ils sont amenés à échanger avec des maîtres d’ouvrage, à collaborer avec des écologues, ou encore à dialoguer avec les usagers d’un site. Expliquer, proposer, ajuster : cela fait partie du quotidien, les compétences comportementales (qu’on appelle aussi « soft skills ») prennent donc une place importante. Être à l’aise dans les échanges, savoir transmettre une idée simplement et garder le bon ton face à un imprévu… Autant de qualités qui rendent les interventions plus fluides et les collaborations plus efficaces.

idverde s’engage pour la montée en compétences des métiers du paysage

Chez idverde, accompagner les évolutions du métier est une priorité du quotidien. Sur le terrain, les équipes sont encouragées à tester de nouvelles approches, à se former et à faire évoluer leurs pratiques. Un métier qui change, c’est aussi une opportunité de progresser, d’apprendre et de gagner en confiance pour les collaborateurs.

Souvent, le changement commence par des choses simples : un outil plus facile à manier, une méthode d’entretien plus respectueuse ou un simple savoir partagé entre collègues. À force d’initiatives concrètes, une nouvelle façon de travailler s’installe. Plus réfléchie, plus efficace et surtout mieux adaptée aux enjeux d’aujourd’hui.

Sur nos différents chantiers, la dimension environnementale prend une place de plus en plus évidente. Créer un espace agréable, certes, mais intégrer aussi dans la conception son impact, sa résistance dans le temps et ce qu’il apportera demain est nettement mieux. Cette vision des choses fait désormais partie de notre culture d’entreprise et est partagée à tous les niveaux, du terrain jusqu’aux bureaux. Cela se traduit aussi dans le choix du matériel. L’entreprise mise sur des équipements plus sobres, mieux adaptés aux réalités climatiques et plus confortables à utiliser au quotidien.

Le plus important pour nous est de rester à l’écoute ! Les retours des équipes sont pris en compte pour faire évoluer les outils et adapter les pratiques en fonction des besoins réels.

Tout cela ne commence pas une fois en poste : l’accompagnement débute dès la formation, que ce soit en alternance, en reconversion ou à l’occasion d’un premier emploi. Dès les premiers jours, nos collaborateurs apprennent à observer, à comprendre et à travailler avec attention. C’est cette base solide qui permet ensuite de grandir dans un secteur en pleine transition.